Sunday 16 February 2014

Agnes Jaoui talks with Le Monde about her return to theatre, the role of mother and family today - Le Monde January 30, 2014 - In French

Agnes Jaoui talks with Le Monde about her return to theatre with the play Les uns sur les autres by Leonore Vonfino,, the role of mother and family today - Le monde January 30, 2014 - In French



Mère, un si beau rôle ? 
LE MONDE CULTURE ET IDEES |
30.01.2014 à 15h39 • Mis à jour le 30.01.2014 à 16h49 
Propos recueillis par Sandrine Blanchard

 ...."Dans « Cuisines et dépendances » (1991) et « Un air de famille », les deux pièces que vous avez écrites avec Jean-Pierre Bacri, comme dans « Les Uns sur les autres », le repas occupe une place très importante… 
La table est le lieu de toutes les tensions et de toutes les violences. Le repas de famille, qui oblige à être réunis autour d’un petit espace, est un lieu de dramaturgie. L’entrée, le plat, le dessert sont comme trois actes. Personnellement, ce que je préfère dans le repas de famille, c’est le temps de la préparation ! Les femmes et la culpabilité.


Votre personnage montre une mère de famille de classe moyenne qui porte les siens à bout de bras ; elle gère tout. Pourquoi les mères cherchent-elles à être parfaites ?
Cette mère est effectivement dans l’obsession de bien faire, mais je ne connais pas de femmes qui soient mères sans se sentir coupables de quelque chose. Ce qui pèse sur la tête des femmes et des mères, c’est que nous naissons coupables. Eve, tout était déjà de sa faute ! En plus, la pilule a induit un changement fondamental : on choisit le moment où on fait des enfants, donc on ne peut pas se plaindre. On doit tout bien faire, être la plus parfaite possible. A cela s’est ajoutée la sacralisation de l’enfant. La mère doit être un Club Med permanent sinon elle a l’impression de faillir. La pilule est un immense progrès mais elle a son lot de désagréments ! Le rôle de la mère parfaite, de la bonne mère, reste un mythe. Il y a encore des archaïsmes énormes qui pèsent sur les mères. Il faut se rappeler les conneries que l’on a pu entendre en 2007, lors de la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle : « Qui va garder les enfants ? » On rêve ! J’espère que tout cela n’est pas inéluctable. Les choses iront mieux le jour où l’on cessera de nous rabaisser. Il faut lutter contre le sexisme en général : le féminisme doit inclure les hommes.... To read all the interview click here

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